La pratique régulière d’une activité physique améliore non seulement la condition physique, mais ralentit également de manière significative le processus de vieillissement. Une nouvelle étude belge montre que six mois d’entraînement d’endurance réduisent l’âge épigénétique de 7,7 mois et rajeunissent les artères de 3,6 ans.
Contexte de l’étude
L’étude Bioklok, menée par Ghent University Research for Aging Young (GRAY), Golazo Energy et H42, a cherché à déterminer si une horloge biologiquement mesurable dans le corps peut refléter le rythme du vieillissement et si cette horloge réagit à des changements à court terme dans le mode de vie. Les méthodes de mesure traditionnelles, telles que les tests physiques et les valeurs sanguines, ne donnent qu’une image de l’état de santé actuel et des risques de maladie, mais pas du rythme du vieillissement.
L’âge épigénétique offre de nouvelles perspectives. L’âge épigénétique est une mesure du vieillissement biologique basée sur les changements dans la méthylation de l’ADN qui influencent l’activité des gènes. Contrairement à l’âge chronologique, qui indique le temps écoulé depuis la naissance, l’âge épigénétique reflète la manière dont les facteurs liés au mode de vie et à l’environnement, comme l’alimentation, l’exercice physique et le stress, accélèrent ou ralentissent le processus de vieillissement de l’organisme.
Intervention
Trente-trois personnes volontaires ont suivi un entraînement intensif de vélo pendant six mois, l’intensité de l’entraînement étant systématiquement augmentée en fonction de leur condition physique de départ. L’entraînement était axé sur l’amélioration de la VO2max, une mesure de l’aptitude aérobie. Avant le programme, un médecin du sport a évalué dans quelle mesure les participants pouvaient prendre part à l’expérience.
Méthodes de test et résultats
Les participants ont subi des tests avant, à mi-parcours et après l’intervention, dont des mesures de leur condition physique de base, de leur composition corporelle et de la variabilité de leur fréquence cardiaque. Des questionnaires ont permis de sonder leur santé physique et mentale, leur alimentation et leur consommation de médicaments. Des analyses épigénétiques ont été effectuées sur des échantillons de sang afin de mesurer les changements de l’âge épigénétique.
Les résultats sont les suivants :
• forme physique : la VO2max a augmenté de 14,7 % après trois mois et de 19,8 % après six mois ;
• composition corporelle : la masse grasse a diminué, tandis que la masse maigre est restée identique ;
• alimentation : la qualité nutritionnelle s’est améliorée, mais est restée inférieure au seuil recommandé ;
• santé mentale : les scores globaux sont restés stables, avec une amélioration significative de la régulation des émotions ;
• souplesse de la paroi vasculaire : la vitesse d’onde de pouls a diminué, ce qui implique un rajeunissement de 3,6 ans des artères ;
• variabilité du rythme cardiaque : la variabilité du rythme cardiaque a augmenté de manière significative après trois mois ;
• tension artérielle et fréquence cardiaque au repos : les deux ont montré une diminution significative après six mois.
L’étude conclut que six mois d’entraînement d’endurance intensif peuvent faire baisser de manière mesurable l’âge épigénétique et rajeunir les artères. Cela suggère que ces programmes améliorent non seulement la condition physique, mais ont également un effet positif sur le processus de vieillissement. Les employeurs peuvent promouvoir un mode de vie sain en facilitant ces programmes d’entraînement. Proposer des programmes de remise en forme et des initiatives en matière de santé peut contribuer à un environnement de travail plus sain, plus résilient et plus productif et faire baisser taux d’absentéisme pour cause de maladie.
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Sources :
- Universiteit Gent - Zes maanden sporten maakt je acht maanden jonger
- EOS Wetenschap - Een fitter lichaam is ook meetbaar jonger
