Le travail en hauteur et le travail dans des espaces confinés restent des activités à risque, qui sont à l’origine de nombreux accidents du travail. Les drones peuvent-ils en partie prendre en charge les tâches à risque ? Nous résumons à votre intention un rapport intéressant du National Safety Council (NSC), l’organisation américaine promouvant la santé et la sécurité. Les chiffres du NSC (bien que datant de 2017) donnent à réfléchir : le travail en hauteur (22,59 %) et le travail dans des espaces confinés (2,75 %) représentent à deux 25,34 % des accidents du travail mortels qui ne se sont pas produits sur la voie publique.
C’est pourquoi toute solution technologique susceptible d’améliorer la sécurité dans ce domaine est la bienvenue.
Et les drones pourraient faire une grande différence.
Les drones sont définis comme des « véhicules aériens sans pilote (unmanned aerial vehicles ou UAV) - avec différents rotors ou à voilure fixe - conçus pour être équipés de technologies de collecte d’informations. Cette technologie recourt à des systèmes de navigation et de contrôle qui permettent de voler à distance, de manière semi-autonome ou autonome, que l’on soit à portée de vue ou non ».
Avantages du déploiement de drones Pour bien évaluer le potentiel des drones, il est préférable d’examiner les principaux risques liés au travail en hauteur et au travail dans des espaces confinés :
- Situations dangereuses et évolution des risques
- Conditions locales variables
- Manque de sensibilisation aux risques des collaborateurs
- Manque de formation des collaborateurs
- Protection contre les chutes non conforme
Dans quelles situations les drones peuvent-ils être utilisés ?- Travaux d’inspection : avant une inspection, les drones peuvent étudier et évaluer l’environnement. Les risques sont ainsi identifiés et évalués (RIE).
- Situations et lieux dangereux : les drones peuvent également être utilisés dans ce cas de figure pour se faire une idée précise de l’endroit et prendre des mesures si nécessaire. Dans le meilleur des cas, aucun déploiement physique de personnel ne sera nécessaire par la suite.
- Collecte d’informations avec des caméras et des capteurs : les drones pouvant être équipés de caméras (3D, 4k, etc.) sont des yeux dans le ciel. Le montage des capteurs ne pose pas non plus de problème.
- Enquêtes sur les accidents du travail.
- Déploiement dans des situations d’urgence, dans des endroits difficiles d’accès.
Ce sont surtout les drones à multirotors (différents rotors, multirotors) qui font leurs preuves dans le monde de la sécurité.
Par rapport aux drones à voilure fixe, ils présentent quatre avantages :
- Ils sont capables de maintenir un vol stationnaire dans les airs.
- Ils sont relativement faciles à commander.
- Ils peuvent aisément faire des manœuvres dans les airs.
- Ils sont équipés de systèmes de stabilisation automatique, permettant des prises de vue stables lors des inspections.
Risques et limites des drones Heureusement, le rapport du NSC n’ignore pas les limites et les risques associés à la technologie (pour l’instant ?).
Les risques en cas d’utilisation de drones :
- crash du drone et impact au sol (surtout dans les environnements peu abrités) ;
- collisions dans les airs entre des drones et d’autres systèmes d’aviation ;
- blessures causées par le contact avec les hélices ou les pales.
Les limites des drones :
- petite autonomie : le temps de vol moyen d’un multirotor est d’à peine 7 minutes ; le temps de vol maximum est de 30 minutes ;
- obstacles sur le site, hauts bâtiments... ;
- interférence du signal avec d’autres sources d’émission et de réception ;
- généralement non déployables en cas de mauvaises conditions météorologiques.
Plus d’informations sur senTRAL :Source :- NSC, “Drones for Working at Height and Confined Space Inspections”
