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Tout sur les tests Covid au sein des entreprises (update 13/12)

Actualités - 07/04/2021
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Auteur(s): 
Edelhart Kempeneers – Attentia


 Quelques jours seulement après la première annonce, une certaine confusion planait déjà sur les tests rapides au sein des entreprises. Nous en avons donc résumé les principes dans ce Q&A.
 
 

- Quelle est la différence entre les tests PCR, les tests rapides et les autotests ?

- Quand l’employeur peut-il avoir recours aux tests rapides ?

- L’employeur peut-il définir lui-même pour quels employés les tests rapides doivent être effectués et pendant combien de temps ?

- L’employeur peut-il commander lui-même des tests rapides ou des autotests ?

- L’employeur peut-il imposer lui-même des tests rapides (ou des autotests) ?

- Quels sont les frais engendrés par les tests rapides pour l’employeur ?

- Quelles sont les conséquences d’un résultat positif après un test rapide ou un autotest ?

- Quelles sont les conséquences d’un résultat négatif après un test rapide ou un autotest ?

- Quelle est la différence entre les tests PCR, les tests rapides et les autotests ?

  • Test PCR : test dont le prélèvement est effectué à l’aide de frottis nasopharyngé profond, de frottis nasal superficiel, de frottis oro-pharyngé (frottis pour la gorge) ou de frottis oro-pharyngé et nasal superficiel combiné) par le médecin du travail ou — sous sa responsabilité — par un de ses collaborateurs du département ou de la section chargé de la surveillance médicale du service interne ou externe de prévention et de protection au travail (service de prévention). L’analyse est effectuée en laboratoire. Le résultat est disponible dans les vingt-quatre à quarante-huit heures. Ce test permet de détecter une nouvelle contamination rapidement.
  • Test rapide : test antigénique rapide effectué par le médecin du travail ou — sous sa responsabilité — par un de ses collaborateurs du service de prévention et dont le résultat est lu par celui qui a effectué le test. Le résultat est connu dans les quinze à vingt minutes. Ces tests ont une sensibilité plus faible que les tests PCR et ne permettent de détecter que les travailleurs très contagieux.
  • Autotest : le test antigénique rapide qui est utilisé par le travailleur lui-même et dont l’analyse et la lecture du résultat sont faites par ce travailleur lui-même.   Ce test a en principe lieu en dehors de l’entreprise, mais depuis le 31 mars, le SPF ETCS l’autorise également dans le cadre de la stratégie de prévention, sous la supervision du médecin du travail ou de ses collaborateurs.
 

- Quand l’employeur peut-il avoir recours aux tests rapides ?

Les tests rapides peuvent être utilisés dans trois cas :

1. Tests rapides dans le cadre de la gestion de cluster : lorsque deux ou plusieurs infections liées au lieu de travail sont détectées, le conseiller en prévention-médecin du travail peut envisager l’utilisation de tests rapides pour contrôler l’épidémie. Ces tests rapides peuvent être mis en œuvre auprès des contacts à faible risque, mais aussi après d’autres travailleurs. Le médecin du travail détermine la fréquence de ces tests, ainsi que la période durant laquelle ils doivent être effectués. Les contacts à haut risque sont directement écartés du lieu de travail, doivent se mettre en quarantaine et passer un test PCR.

2. À l’initiative du médecin du travail, sur la base d’une évaluation des risques : en dehors de la gestion de cluster, et donc sans indications d’une réelle épidémie, le médecin du travail peut juger utile d’avoir recours à une analyse préventive à l’aide de tests rapides. Un risque élevé doit donc être observable. Cela peut par exemple être dû à des antécédents de clusters au sein de l’entreprise, à risque élevé constaté au sein d’autres entreprises similaires, car il est impossible de limiter les contacts sur les lieux de travail (comme dans l’industrie agroalimentaire) ou en raison du fait que le virus circule rapidement dans la région. Le médecin du travail détermine la fréquence de ces tests, ainsi que la période durant laquelle ils doivent être effectués.

3. Tests rapides imposés par le médecin inspecteur social : En réponse à un très grave manquement en lien avec la lutte de la transmission du virus par l’entreprise, le médecin inspecteur social de la Direction générale Contrôle du Bien-être au travail du SPF ETCS peut inviter le médecin du travail-conseiller en prévention à prévoir des tests répétitifs Cette invitation sera toujours associée à des mesures de prévention complémentaires.

4. Pour sortir de la quarantaine plus tôt : Depuis le 1er décembre, la stratégie de test a changé. Après un contact à haut risque, les employés vaccinés doivent être testés avec un test PCR au cinquième jour. En attendant le résultat, ils peuvent sortir de quarantaine dès le quatrième jour, à condition qu'ils fassent un autotest (négatif) tous les jours et qu'ils ne présentent aucun symptôme pouvant indiquer la présence du covid. L'employeur peut fournir ces autotests, mais ne peut pas obliger l'employé à utiliser cette option.

L’objectif du test rapide est donc de compléter et d’étendre la stratégie de test existante pour les travailleurs pour lesquels le télétravail n’est pas possible. Ils ne peuvent pas être utilisés pour ramener les télétravailleurs au bureau. Le télétravail reste obligatoire dans la mesure du possible. 
 

- L’employeur peut-il définir lui-même pour quels employés les tests rapides doivent être effectués et pendant combien de temps ?

Non. Le médecin du travail détermine quels travailleurs sont éligibles et quelle stratégie de test sera suivie (type de test, fréquence, durée...). La décision finale est toutefois prise en concertation avec l’employeur et dans le respect de la concertation sociale.

Les catégories de travailleurs déterminées par le médecin du travail sont celles qui peuvent présenter un risque élevé de transmission du virus. Ceci comprend :

  • le nombre de contacts sur une journée ;
  • la variation dans les contacts ;
  • la durée des contacts ;
  • la proximité des contacts pour l’exercice normal de la fonction (le mètre et demi peut-il, en raison de la nature de la fonction, être généralement respecté ou non ?) ;
  • les aspects de ventilation (les contacts se passent-ils principalement à l’intérieur ou principalement à l’extérieur ? Qu’en est-il de la ventilation de l’espace dans des conditions normales d’exercice de la fonction Est-ce une grande pièce ou plutôt un espace fermé ? Y a-t-il une alimentation en air frais importante ?) ; 
  • la charge de travail physique (une charge plus intense amène plus d’exhalation et donc à une diffusion plus large de salive et d’aérosol) ;
  • les risques découlant des déplacements en commun (transport organisé par l’employeur...) ;
  • la mesure dans laquelle des mesures conformément au guide générique (et aux éventuels guides sectoriels) sont prises et sont respectées ;
  • lorsque travailler ensemble est combiné avec vivre ensemble ;
  • la stratégie de vaccination et le taux de vaccination (pour les travailleurs déjà vaccinés, un test rapide donnera probablement très peu de cas positifs parce qu’une charge virale faible est moins rapidement détectable). 
 

- L’employeur peut-il commander lui-même des tests rapides ou des autotests ?

Non. Seul le service de prévention peut disposer de kits de tests rapides et de kits d’autoprélèvement qui figurent sur une liste établie par l’AFMPS (voir critères de l’arrêté royal du 24 mars 2021, comme mentionné au point B). Les kits de test destinés à tester les travailleurs ne peuvent être demandés que par les médecins du travail et doivent également être livrés directement aux médecins du travail. En aucun cas ils ne peuvent être remis directement aux employeurs. 

 

- L’employeur peut-il imposer lui-même des tests rapides (ou des autotests) ?

L'employeur ne peut pas commander lui-même des tests rapides. Seul le service de prévention peut disposer des kits de test rapide qui figurent sur une liste établie par l'AFMPS (voir critères de l'AR du 24 mars 2021, comme mentionné au point B). Ces kits de test destinés au dépistage des travailleurs ne peuvent être demandés que par les médecins du travail et doivent également être livrés directement aux médecins du travail. En aucun cas, ils ne peuvent être fournis directement aux employeurs.

Les auto-tests peuvent être commandés par l'employeur. Un arrêté royal du 11 mai, publié au Moniteur belge le 14 mai, permet aux entreprises et institutions d'acheter des autotests aux pharmaciens pour les mettre à la disposition de leurs employés ou autres collaborateurs sans aucune obligation. Cela n'affecte pas les règles de l'arrêté royal du 5 janvier 2021, qui décrit la stratégie de test dans le cadre d'une relation de travail. La mise à disposition de ces auto-tests ne peut en aucun cas donner lieu à une obligation d'utilisation. Ainsi, l'employeur ne peut pas demander aux employés de se tester avant de commencer le travail ou pendant les heures de travail. L'employeur ne peut donc en aucun cas donner des instructions ou des directives ou contraindre directement ou indirectement les employés ou d'autres employés à effectuer ces autotests. Toutefois, depuis la stratégie de dépistage modifiée du 1er décembre 2021, l'employeur peut en outre mettre les autotests à la disposition des employés vaccinés qui souhaitent sortir à nouveau de quarantaine après un contact à haut risque à partir du 4ème jour. 

 

- Quels sont les frais engendrés par les tests rapides pour l’employeur ?

Les tests rapides sont fournis gratuitement jusque fin juin par le gouvernement fédéral, mais le service externe pour la prévention et la protection au travail facture simplement à l'employeur le temps nécessaire pour prélever les échantillons, effectuer les tests et enregistrer les résultats des tests dans des unités de prévention pour les entreprises A, B, C+ ou selon les tarifs minimaux légaux pour les entreprises C- ou D. Actuellement, la plupart des services externes disposent encore d'un stock suffisant de ces tests rapides.

Depuis le 15 mai 2021, l'employeur peut acheter les autotests à la pharmacie. Ici, les taux officiels s'appliquent sans l'intervention de l'INAMI. 

 

- Quelles sont les conséquences d’un résultat positif après un test rapide ou un autotest ?

Un résultat positif signifie que le travailleur doit se mettre en isolement et doit faire confirmer le résultat par un test PCR. Les contacts à haut risque du travailleur doivent être mis en quarantaine et doivent être testés selon la stratégie de test en vigueur. 

 

- Quelles sont les conséquences d’un résultat négatif après un test rapide ou un autotest ?

Un résultat négatif ne signifie pas que la personne ne peut pas être infectée par le virus et ne signifie donc pas que le risque de transmission du virus est inexistant. On ne peut pas oublier que ces tests ont une sensibilité plus faible que les tests PCR standard, surtout chez les personnes asymptomatiques. Les tests permettent toutefois bien d’identifier les personnes très contagieuses. Il faut souligner qu’un test négatif ne dispense pas de l’obligation d’appliquer strictement les mesures préventives et que, par conséquent, les mesures mentionnées dans le guide générique (télétravail lorsque cela est possible, distanciation sociale, mesures d’hygiène…) doivent toujours être appliquées dans les entreprises

- Combien de temps le test rapide ou l'autotest peuvent-ils rester positifs après une infection ?

Après une infection complète par le covid, certains employés peuvent rester positifs pendant des semaines ou (exceptionnellement) même des mois après un test PCR, même s'ils ne sont plus malades ou contagieux. Un tel résultat "faux positif" est moins probable avec un test rapide ou un autotest, car ceux-ci sont moins sensibles : ce type de test ne donne un résultat que lorsque la charge virale est élevée. Le graphique ci-dessous l'illustre bien : un test rapide ou un autotest ayant une faible sensibilité analytique ne donnera un résultat positif que pendant la période (la plus) infectieuse. Le revers de la médaille est qu'un test rapide ou un autotest augmente également le risque d'un résultat faussement négatif (voir également la question "Que signifie un résultat négatif sur un test rapide ou un autotest").



Source : N Engl J Med 2020; 383:e120. Mina et al. Rethinking Covid-19 Test Sensitivity — A Strategy for Containment
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmp2025631

Stratégie de test : directives concernant les autotests et les auto-prélèvements par les travailleurs - Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale (belgique.be)

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