À la veille de la COP26 à Glasgow, de plus en plus d’entreprises affichent des ambitions climatiques. La Belgian Alliance for Climate Action a fêté son premier anniversaire le 21 octobre dernier. Cette initiative lancée par le WWF-Belgique et The Shift a démarré sur les chapeaux de roue. 84 entreprises ont déjà rejoint l’initiative, ce qui représente un total de 278 503 travailleurs et un chiffre d’affaires de 81 milliards d’euros. Tous les membres se sont engagés à définir des Science Based Targets (SBT – objectifs fondés sur la science) : des objectifs de réduction de CO2 qui vont amener les entreprises et les organisations à réduire leurs émissions de CO2. Une stratégie tournée vers l’avenir qui s’inscrit pleinement dans le cadre des accords conclus à Paris. De plus en plus de chefs d’entreprise se rendent compte qu’ils peuvent faire partie de la solution au changement climatique. Toutefois, la manière de définir des objectifs à l’échelon de l’entreprise sur la base de l’accord de Paris ainsi que les critères de référence à utiliser ne sont pas toujours clairs. La «
Belgian Alliance for Climate Action » rassemble des organisations motivées qui partagent les mêmes valeurs et disposent de contacts utiles, partage des connaissances en la matière et les aide ainsi à gagner du temps et des ressources.
Voilà pourquoi il est important que tous les acteurs de la société s’engagent en faveur d’une société zéro émission de carbone. Des études révèlent que les efforts combinés fournis par les villes, les régions et les entreprises peuvent conduire à des réductions d’émissions supplémentaires de 16 Gteq CO2 par an qui, si elles étaient réalisées, contribueraient à corriger les trajectoires actuelles jusqu’à près de 2 °C, même sans changer les CDN (contributions déterminées au niveau national).
Engagement Chaque organisation qui devient membre de la Belgian Alliance for Climate Action doit signer une lettre d’engagement au nom de son CEO. L’entreprise s’engage alors à s’enregistrer auprès de la Science Based Targets Initiative (SBTi) dans un délai d’un an au plus tard, afin d’entamer le processus qui ouvrira la voie scientifiquement fondée vers la neutralité climatique. Deux ans plus tard, l’entreprise devra avoir fait approuver ses SBT, c’est-à-dire ses objectifs de réduction de CO2 et les faire appliquer. En adhérant à la SBTi, les entreprises s’engagent également à publier leur avancée tous les ans.
Un an après le lancement de l’alliance belge, le réseau compte déjà 84 membres, dont 7 entreprises du BEL20. Les SBT d’un tiers des membres ont désormais été validés. Une fois les SBT approuvés, tous les partenaires de la chaîne d’approvisionnement doivent également tenir des engagements, étant donné que l’objectif est d’amener l’ensemble des entreprises de la chaîne de production à poursuivre leurs efforts pour limiter à 1,5 °C le réchauffement climatique, comme le préconise l’accord de Paris. Le fait d’imposer à l’ensemble des entreprises de la chaîne d’approvisionnement de s’aligner sur les SBT fixés a un effet multiplicateur important en faveur de l’action climatique.
À l’échelle mondiale : réduction d’un quart en quatre ans Dans le monde entier, 973 organisations ayant fixé des SBT ont réduit leurs émissions combinées de 25 % entre 2015 et 2019. Ce qui correspond à 302 millions de tonnes de CO2 ou à 78 centrales électriques au charbon. Le nombre de SBT a doublé en 2020 par rapport à la période 2015-2019. Sur les 1 970 entreprises qui se sont engagées à l’échelle mondiale à fixer des SBT, 970 ont déjà défini des objectifs et posé des jalons.