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L’asthme dû à des substances irritantes (IIA) est une affection reconnue qui fait suite à une exposition aiguë par inhalation à des substances nocives. Des recherches récentes confirment que même les cas récents font souvent état d’une exposition à des agents de nettoyage et de stérilisation. D’autres causes fréquentes ont également été identifiées, notamment l’exposition à des acides, des adhésifs, du mazout, du diesel, des fumées dont la nature n’est pas clairement définie, des fumées de soudage et diverses activités de l’industrie alimentaire.

Qu’est-ce que l’asthme dû à des substances irritantes ?

L’irritant-induced asthma (IIA) est une maladie pulmonaire causée par l’inhalation de substances irritantes. Contrairement à l’asthme professionnel « classique », qui résulte d’une réaction allergique du système immunitaire face à un allergène, cette forme d’asthme peut survenir immédiatement ou après une courte période de latence allant de quelques heures à un jour après l’exposition à des substances irritantes. Un exemple bien connu est le syndrome de dysfonctionnement réactif des voies aériennes (RADS), qui fait suite à un traumatisme aigu par inhalation. L’asthme peut néanmoins également résulter d’une exposition chronique ou répétée à des concentrations élevées de substances irritantes, on parle alors d’« irritant-induced asthma », ou « asthme induit par des irritants ».

Enquête sur l’impact actuel sur le lieu de travail

Les chercheurs se sont appuyés sur les données du programme britannique « Surveillance of Work-related and Occupational Respiratory Disease » (SWORD), qui recueille des informations sur les nouveaux cas de maladies pulmonaires liées à l’activité professionnelle. Récemment, le SWORD a fourni des données précieuses sur diverses maladies pulmonaires professionnelles, y compris des maladies causées par des incidents d’inhalation au travail.

Il existe peu d’études sur l’impact réel de cette pathologie. Elle mérite une attention particulière, notamment pour mieux comprendre les causes et le mode d’action de ces agents. Cette démarche est importante pour les interventions précoces et les options de traitement, ainsi que pour la sensibilisation à cette pathologie. Elle est utile, étant donné la probable sous-déclaration et la nécessité de mettre en place des stratégies de prévention. Le diagnostic a également des conséquences personnelles importantes, ce qui souligne l’importance de la prévention.

Résultats de l’étude

Entre 1999 et 2018, 307 cas d’IIA ont été signalés, pour une estimation de 1 066 cas au total. Ces personnes étaient âgées de 17 à 83 ans, avec une moyenne d’âge de 46 ans. Dans ce groupe, 70,7 % étaient des hommes.

Au fil des ans, le nombre de cas a diminué : de 1,98 par million de travailleurs au cours des cinq premières années, il est passé à 0,56 au cours des cinq dernières années. Une augmentation temporaire a toutefois été observée au cours des deux périodes intermédiaires. En moyenne, les rapporteurs ont signalé 0,04 cas par an entre 1999 et 2003, puis 0,03 entre 2014 et 2018.

Au total, 46 codes de la classification normalisée des industries (SIC, ou « Standard Industrial Classification ») différents ont été déclarés, sur un total possible de 99. Douze d’entre eux étaient liés à cinq cas ou plus. Les secteurs comptant le plus grand nombre de cas sont, en ordre croissant, la fabrication d’aliments et de boissons (15 cas), la fabrication de produits chimiques (18 cas), l’administration publique et la défense (23 cas), la fabrication de véhicules à moteur et de remorques (26 cas) et les professions médicales (36 cas).

Onze codes professionnels ont été associés à six cas ou plus, représentant ensemble 38 % de tous les cas. Ces activités vont des techniciens de laboratoire aux pompiers, en passant par le personnel infirmier, les soudeurs et le personnel de nettoyage. Les professions les plus représentées appartiennent à quatre catégories principales : le personnel des procédés, des usines et des machines, les professions élémentaires, les professions qualifiées et les professions spécialisées et techniques apparentées.

Différents agents ont été fréquemment signalés comme étant à l’origine de l’IIA. Les plus courants sont les agents de nettoyage et de stérilisation (39 cas), suivis par la fumée, les acides, le chlore et les hypochlorites, ainsi que d’autres agents tels que les fumées de soudage, les peintures et les solvants.

Ces résultats montrent un large éventail de professions et d’agents liés à l’IIA. Bien que le nombre de cas a globalement diminué, l’exposition aux agents de nettoyage reste une cause majeure de maladie pulmonaire professionnelle.

Cette analyse a permis d’identifier les professions et les expositions couramment associées à l’asthme provoqué par des substances irritantes. Malgré une tendance à la baisse, l’exposition aiguë aux substances nocives sur le lieu de travail continue d’avoir un impact significatif sur la santé des travailleurs. Ces résultats soulignent l’importance de la prise de mesures préventives et de la sensibilisation au travail pour réduire l’exposition à ces agents nocifs et protéger la santé et la sécurité des travailleurs.

Ces résultats montrent un large éventail de professions et d’agents liés à l’IIA. Bien que le nombre de cas a globalement diminué, l’exposition aux agents de nettoyage reste une cause majeure de maladie pulmonaire professionnelle.

Cette analyse a permis d’identifier les professions et les expositions couramment associées à l’asthme provoqué par des substances irritantes. Malgré une tendance à la baisse, l’exposition aiguë aux substances nocives sur le lieu de travail continue d’avoir un impact significatif sur la santé des travailleurs. Ces résultats soulignent l’importance de la prise de mesures préventives et de la sensibilisation au travail pour réduire l’exposition à ces agents nocifs et protéger la santé et la sécurité des travailleurs.

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