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Mieux protéger les futurs parents et leurs bébés contre les perturbateurs endocriniens, y compris sur le lieu de travail

Actualités - 04/06/2024
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Auteur(s): 
Edelhart Kempeneers


Le SPF Santé publique, en collaboration avec les régions et les communautés, lance une campagne pour informer les femmes enceintes et les femmes souhaitant avoir un enfant des dangers des perturbateurs endocriniens. L’exposition à ces substances pendant la grossesse peut entraîner des risques pour la santé de la mère ainsi que du bébé. Ces substances sont associées à des maladies telles que le diabète, l’autisme, l’endométriose et certains cancers. Une attention particulière doit également être accordée à ce sujet sur le lieu de travail, conformément à la loi sur le bien-être au travail et à la protection de la maternité.

Que sont les perturbateurs endocriniens ?


Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui perturbent l’équilibre hormonal du corps. Ces substances, qui ne sont pas naturellement présentes dans le corps humain, peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. Des recherches récentes montrent qu’elles peuvent également représenter un risque pour la santé durant les phases de développement, telles que la grossesse. Elles sont présentes partout dans l’environnement et, malgré une prise de conscience croissante, il reste encore beaucoup à faire pour apprendre aux gens à réduire leur exposition.

Les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables

Les femmes enceintes sont particulièrement sensibles aux effets des perturbateurs endocriniens, tout comme les jeunes enfants et les adolescents. Des recherches récentes suggèrent que l’exposition à ces substances pendant la grossesse pourrait causer des dommages permanents au fœtus et augmenter le risque de développer divers problèmes de santé, tels que la perte de QI, l’autisme, le diabète, l’obésité et certains cancers.

Principaux conseils pour limiter l’exposition

1. Utilisez des produits de soins et des produits de beauté sans substances nocives : choisissez des produits sans parfum, conservateurs, colorants ou huiles essentielles.

2. Aérez la maison : aérez la maison deux fois par jour pendant quinze minutes.

3. Évitez le plastique au micro-ondes : réchauffez les aliments dans un bol en verre plutôt qu’en plastique.

4. Lavez les vêtements neufs avant de les porter : lavez toujours les nouveaux vêtements et draps avant de les utiliser pour la première fois.

5. Évitez les travaux de bricolage pendant la grossesse : ne faites pas de travaux de peinture ou de rénovation pendant la grossesse. Aménagez la chambre du bébé à l’avance afin qu’elle puisse être bien aérée avant la naissance.

Autres mesures

Au niveau européen, les règlements REACH et CLP font partie des mesures visant à limiter la présence de perturbateurs endocriniens. En Belgique, des mesures préventives sont élaborées dans le cadre du Plan d’action national sur les perturbateurs endocriniens (NAPED). Ces mesures comprennent la recherche scientifique, le renforcement de la législation et des campagnes comme celle-ci.

Depuis 2023, les perturbateurs endocriniens sont inclus dans le Code belge du bien-être au travail, afin de mieux protéger les travailleurs, en particulier les femmes enceintes. Tout employeur dont les travailleurs sont susceptibles d’être exposés aux perturbateurs endocriniens doit prendre des mesures dans le cadre de la loi sur le bien-être au travail, en particulier du livre X, titre 5 sur la protection de la maternité.

Campagne commune

Cette campagne a été réalisée en collaboration avec de nombreux partenaires, notamment le SPF Santé publique, AVIQ, Sciensano ainsi que plusieurs hôpitaux et mutualités. Le service des experts du vécu du SPP Intégration sociale a contribué à la formulation des messages afin d’atteindre aussi les personnes en situation de vulnérabilité.

Au cours des prochains mois, tous les partenaires diffuseront les messages de la campagne par le biais de leurs canaux et des réseaux sociaux. Des affiches et des cartes postales reprenant les principaux messages seront disponibles dans les cabinets médicaux, les hôpitaux et les bureaux de consultation.

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